Il paraît qu’on ne dîne pas avec le diable, fût-ce avec une grande cuillère. Christian Blanc, le secrétaire d’Etat au Développement de la région capitale, n’est certes pas le diable mais, dans l’agglomération parisienne, certains élus sont déjà autour de la table avec lui, à distance de cuillère à café. Et comme ces élus sont bien souvent de gauche, ces collaborations créent des remous dans leur famille politique.
«Paradoxe». Aujourd'hui se réunit à Evry le syndicat mixte Paris Métropole, créé à l'initiative de la municipalité parisienne. Réunion délicate. De quoi s'agit-il ? Des «clusters» que veut développer Christian Blanc sur le trajet de son grand métro automatique. La loi qui le lance n'est pas encore votée (le Sénat vient de commencer ses auditions), mais Blanc travaille déjà en direct avec certaines villes, en traçant de vastes périmètres qui les regroupent d'autorité. A sa manière.
La méthode n'est «pas de facture traditionnelle», résume le communiste Patrick Braouezec, président de la communauté d'agglomération Plaine commune, en Seine-Saint-Denis. «Blanc et son équipe travaillent en direct avec les communes en squeezant les représentants de l'Etat et de la région, ce qui n'est pas sans inconvénients», poursuit-il. Il admet que cela pose des problèmes de lisibilité, en particulier à l'égard des populations qui ne savent rien de ce qui se trame et que «ça ne peut pas durer comme ça éternellement».
Mais face à ses col