Le doyen des présidents sortants contre le benjamin des challengers. A gauche, Jacques Auxiette, 69 ans, le socialiste des villes. A droite, Christophe Béchu, 35 ans, l’UMP des champs. Dans cette région des Pays de la Loire, la gauche dirige les cinq plus grandes villes (Nantes, Saint-Nazaire, Angers, Le Mans et Laval) et la droite quatre des cinq départements (Maine-et-Loire, Sarthe, Mayenne et Vendée) et l’UMP espère bien récupérer l’ancien fief de François Fillon, battu à la surprise générale en 2004.
«Détermination». Président du conseil général du Maine-et-Loire, Christophe Béchu, remplaçant au pied levé de Roselyne Bachelot pour conduire la liste dans cette région à reconquérir, reconnaît la difficulté de cette bataille. Il admet jouer «les challengers». «Je ne pars pas favori», reconnaît-il : «La dynamique nationale est ce qu'elle est et, en plus, tout le monde connaît la règle sur les élections intermédiaires, généralement défavorables à la majorité de gouvernement». Alors le jeune candidat, présenté à son corps défendant comme un «Sarko boy», mène une campagne de terrain, enquille les marchés et les rencontres - avec des chefs d'entreprise, des enseignants avant la visite d'un lycée professionnel - et un détour par la chambre de commerce et d'industrie de la Sarthe.
En fin de semaine dernière, à 4 heures du matin, il était à la criée du Croisic, en Loire-Atlantique, pour une journée consacrée à la pêche et à l'industrie touristique. Accompa