Quand ça veut pas… Déprimé par des sondages plus mauvais les uns que les autres, Nicolas Sarkozy espérait hier prendre le bon air de la Martinique et de la Guyane en y vantant le succès de sa méthode de réforme propre à l'outre-mer. Pas de bol, son voyage a été plombé par les déclarations de la ministre concernée, Marie-Luce Penchard, sur sa préférence guadeloupéenne (Libération d'hier).
Dans un premier temps, l'Elysée a confié à l'intéressée, présente dans la délégation, le soin de se défendre. Ce qui fut fait, avec une mauvaise foi confondante : «C'est une tempête dans un verre d'eau. On a sorti mes propos du contexte politique», a lâché Penchard. Et de pointer la responsabilité du président PS du conseil régional de Guadeloupe, Victorin Lurel : «Cette polémique tombe au moment où nous avons réussi à faire l'unité en Guadeloupe. Quelque part, nous sommes en train d'ébranler la forteresse Lurel.» Sarkozy, lui, a préféré rester à l'écart du débat. Après une rencontre, hier matin à huis clos, avec des élus martiniquais, il a tenu un discours à l'Atrium de Fort-de-France, où il n'a fait que nommer sa ministre. Devant une assemblée de Martiniquais l'ayant accueilli au son de «Nicolas, Nicolas !» il a indiqué que Marie-Luce Penchard sera chargée de «réunir, autour d'elle, les élus de Martinique et de consulter les représentants du monde économique et de la société civile pour préciser les modalités de la nouvelle organisation institutionnel