Des voix sur les voies… Vendredi matin, les usagers parisiens ont pu apprécier (ou pas) les «crieuses du métro», la nouvelle méthode de campagne ludique et interactive du Front de gauche.
8 h 45. Danielle Simonnet, conseillère de Paris (Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon), Sophie de La Rochefoucauld, comédienne, Josette Veyssière, directrice d'école à la retraite, et François et Jean-Charles, étudiants, ont apposé sur leurs vêtements des autocollants estampillés Front de gauche. Ils se sont donné rendez-vous dans un café, métro Jourdain (XXe arrondissement). Alors que le dernier sondage TNS Sofres-Logica créditait la liste de 7% (1), ces militants convaincus répètent avec application la scène qu'ils s'apprêtent à jouer dans les rames de métro.
Wagon. Sophie de La Rochefoucauld est 12e sur la liste parisienne du Front de gauche. Si, pour cette actrice, la comédie est une seconde nature, elle appréhende le premier contact : «Je vais certes me produire comme sur scène, mais je ne joue pas de rôle. Je suis moi-même, en pleine campagne.»
C'est parti. Neuf heures passées, il est temps de passer à l'action ! Pour que le taux de remplissage soit optimal, la rame ne doit être ni bondée ni déserte. Tous sont en place dans un wagon. Un militant à l'avant, un autre à l'arrière, et les comédiennes au centre. «Bonjour, c'est le Parti de gauche, lance Danielle Simonnet, 6e sur la liste. On est là pour un petit sondage