Bon plan politique ou très mauvais calcul électoral ? Le cas Georges Frêche empoisonne chaque jour un peu plus la campagne régionale de Martine Aubry. Au point de nourrir un feuilleton quotidien qui n'a rien d'une telenovela à l'eau de rose. Engagée par la première secrétaire du PS après la révélation de ses propos sur la «tronche pas catholique de Laurent Fabius», l'épreuve de force avec le président de la région Languedoc-Roussillon, au-delà de l'intense guérilla locale (lire page 3), tourne désormais au bras de fer avec nombre de hiérarques de la rue de Solférino.
Le prochain épisode se joue mardi soir au bureau national. Où la direction entend faire constater la suspension, comme le veulent l’usage et la procédure, de tous les socialistes locaux qui n’ont pas pris parti pour Hélène Mandroux, candidate officiellement investie par le PS. Soit une cinquantaine d’adhérents socialistes inscrits sur la liste de Georges Frêche, et non des moindres, puisqu’y figurent tous les responsables et la quasi-totalité des grands élus de la région.
«Leçon». Aussi nombre de camarades de la première secrétaire, peu désireux de se couper de ce puissant réseau local, ne l'entendent-ils pas de cette oreille. Après que François Rebsamen, proche de Ségolène Royal, a appelé la direction du Parti socialiste à ne pas «donner de leçon de socialisme depuis Paris», les représentants de plusieurs sensibilités participant à la majorité de Martine Aubry conseillent viveme