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Analyse

Elysée-moi, camarades !

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Ségolène Royal doit marquer les esprits lors du scrutin régional pour espérer poursuivre son aventure nationale.
Ségolène Royal à Saint Hilaire la Palud, le 16 janvier (Regis Duvignau / Reuters)
publié le 23 février 2010 à 0h00

Et après ? Dès lors qu’on se penche sur la campagne régionale de Ségolène Royal, la question de la suite des opérations, en l’occurrence de la primaire socialiste pour la présidentielle, inévitablement, se pose. Quand on pose la question, la principale intéressée et son équipe sortent la langue de bois. Comme un footballeur qui expliquerait en sortant de la pelouse qu’il prend les matchs les uns après les autres.

«C'est pas le sujet, évacue contre toute évidence sa conseillère spéciale Françoise Degois. Elle est à 100% sur les régionales.» La présidente sortante, Ségolène Royal, le proclame avec encore plus d'aplomb : «On m'accuse d'utiliser la région en vue de la primaire. C'est absurde. Le contexte est différent, et je serai forcément en dessous du score de 2004. Pour mes adversaires, il s'agit d'expliquer que je suis disqualifiée pour la suite, sur le thème : "Oh, là, vous voyez, elle est en dessous de 2004." Mon seul objectif est d'être en tête.» Car l'ex-candidate à la présidentielle ne le sait que trop bien : un bon score de premier tour est indispensable pour impulser la dynamique du second. Et, division à gauche oblige, ce sera cette fois-ci plus difficile qu'il y a six ans.

Reste que la stature nationale de la présidente de région et sa probable implication dans la prochaine compétition pour l'investiture socialiste sont aussi des arguments de campagne, brandis à l'envi, tant par ses concurrents de gauche que ses adversaires de droite. L'éco