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Libération

Ali Soumaré : la droite prise en flag

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L’UMP du Val-d’Oise avait accusé le candidat PS d’être un «délinquant multirécidiviste». Hier, la procureure de Pontoise a révélé qu’il s’agissait d’un homonyme.
Ali Soumaré, tête de liste socialiste dans le Val d'Oise aux élections régionales, pose le 23 février 2010 à Paris. (© AFP Fred Dufour)
publié le 24 février 2010 à 0h00

Le portrait de «délinquant multirécidiviste chevronné», brossé à gros traits par deux élus UMP du Val-d'Oise, s'est effacé brutalement. L'une des cinq accusations brandies, vendredi dans un communiqué de Francis Delattre et Sébastien Meurant, maires de Franconville et de Saint-Leu-la-Forêt, à l'encontre d'Ali Soumaré, tête de liste PS dans le département pour les régionales, s'est écroulée hier. La plus lourde, un prétendu «vol aggravé avec violence et usage de carte de paiement contrefaite». Le jugement du 8 février 2007 «ne concerne pas Ali Soumaré qui est né le 25 décembre 1980», a coupé Marie-Thérèse de Givry, procureure de la République de Pontoise au micro de France Bleu 107.1. Si ce n'est lui, c'est donc… son «homonyme», un Ali Soumaré, mineur à l'époque des faits. Car comme le précise la procureure, ce jugement n'a pas été «rendu par le tribunal correctionnel» mais «par le tribunal pour enfants». Ce qui explique a posteriori la nature de la peine mentionnée dans le communiqué des deux détracteurs de Soumaré: «80 heures de TIG [travaux d'intérêt général].»

Amateurisme. Et qui aggrave le cas du tandem de l'UMP : les décisions rendues par un tribunal pour enfants, rappelle la procureure, ne sont «pas publiques». La veille, le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, décrivait pourtant la marche à suivre pour dégoter les antécédents judiciaires de tout un chacun. Simple comme bonjour : «Il suffit