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Frêche : le PS vire sec

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Sanction. Divisé, le bureau national du Parti socialiste a exclu les 59 colistiers du président sortant de la région Languedoc-Roussillon.
François Lamy, bras droit de Martine Aubry discute avec le numéro deux du PS, Harlem Desir, mardi à l'issue d'un Bureau national du parti. (AFP/ LIONEL BONAVENTURE)
publié le 24 février 2010 à 0h00

«Ils se sont mis eux-mêmes en dehors du parti.» Hier, le bureau national (BN) du PS a tranché sur le sort des 59 candidats socialistes restés sur la liste de Georges Frêche au lieu de rejoindre celle d'Hélène Mandroux. La maire de Montpellier a été investie en catastrophe début février par la direction du PS à la suite du énième dérapage du président de la région Languedoc-Roussillon sur la «tronche pas catholique» de Laurent Fabius.

Que faire des colistiers socialistes de Frêche ? Leur exclusion du parti a été purement et simplement constatée par l'instance dirigeante du PS après deux heures de débat houleux. «Cinq premiers fédéraux et deux présidents de conseils généraux sont concernés par cette constatation», a annoncé François Lamy, bras droit d'Aubry, à l'issue du BN. «Ils sont exclus sans vote», regrettait de son côté François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon proche de Ségolène Royal.

Tension. La discussion a été vive. Harlem Désir, Christophe Borgel, François Lamy, membres de la direction, interviennent tour à tour sur le mode «il faut une vraie sanction politique : c'est l'exclusion !» Ils invoquent un article des statuts permettant cette mise à l'écart automatique. Benoît Hamon, tenant de l'aile gauche, fait part de sa volonté de «trouver les voix de l'apaisement». Une dizaine de ténors prennent la parole pour demander une suspension temporaire des dissidents. «Les listes de nos camarades ont