«Un geste d'ouverture ? Sûrement pas. Michel Charasse n'a plus rien à voir avec le Parti socialiste !» Ce député PS qui, dans les couloirs de l'Assemblée nationale, commentait hier après-midi la nomination du sénateur du Puy-de-Dôme au Conseil constitutionnel a juste oublié un détail : de son adhésion à la SFIO en 1962, à l'âge de 21 ans, jusqu'à son exclusion du Parti socialiste le 28 mai 2008, Michel Charasse, 68 ans, a été membre du PS. Et fidèle parmi les fidèles de François Mitterrand.
L’unique fois où Michel Charasse refusa d’accompagner l’ancien président de la République, ce fut le jour de son enterrement. Franc-maçon et indécrottable militant laïc, il a toujours refusé de mettre les pieds dans une église. Aussi resta-t-il ostensiblement dehors pendant la cérémonie religieuse, tenant en laisse le chien Baltique, autre fidèle compagnon du président défunt.
Maire de Puy-Guillaume (Puy-de-Dôme) depuis 1977, conseiller régional d'Auvergne de 1979 à 1987, Charasse est appelé en 1981 à l'Elysée, d'abord au secrétariat général, puis comme conseiller de François Mitterrand, chargé notamment de veiller au bon respect de la Constitution. Le 22 décembre dernier, il se vantait de n'avoir «pendant quatorze ans fait faire aucune erreur constitutionnelle au Président».
En 1988, il est nommé ministre délégué au Budget auprès de Pierre Bérégovoy, ministre de l’Economie et des Finances dans les gouvernements Rocard puis Cresson. En 1992, il retourne au Sénat, où il avai