Hier, c’était jour de nominations dans la République. Et aussi de poursuite de «l’ouverture» chère au chef de l’Etat. Au risque de courroucer ses amis de droite. Par le hasard du calendrier, les pouvoirs publics ont annoncé en quelques heures que quatre postes d’importance avaient été pourvus au Conseil constitutionnel et à la Cour des comptes. Deux sont revenus à des personnalités de droite, deux à des responsables de gauche - ou issus de la gauche.
Au Conseil ont été nommés Michel Charasse, sénateur ex-socialiste en rupture de ban, Hubert Haenel, sénateur (UMP), et Jacques Barrot, ancien ministre et ex-commissaire européen. C’est Nicolas Sarkozy qui a fait fuité ces nominations qui devraient n’être officielles qu’aujourd’hui. Et à la Cour, c’est Didier Migaud, député PS, qui a été choisi pour succéder à Philippe Séguin, emporté par une crise cardiaque en janvier.
Gamberger. Aucun de ces noms n'a surpris. Quelques jours à peine après la mort de Séguin, lors des vœux aux parlementaires, Sarkozy avait eu un mot sur son «ami» Migaud, président de la commission des finances de l'Assemblée. Et le socialiste, interrogé en marge de cette cérémonie, ne cachait déjà pas qu'il était intéressé par le poste. Quant à Haenel, choisi par le président (UMP) du Sénat, Gérard Larcher, il était présenté depuis plusieurs semaines comme ultrafavori. Michel Charasse, choisi par le Président, affirmait depuis des mois que Sarkozy lui avait promis le poste. Enfin, le nom de