Chômage en hausse, pouvoir d'achat en berne, fermetures d'entreprises, moral des ménages en chute : à moins de deux semaines du premier tour du scrutin régional, Libération a voulu savoir si la situation économique et sociale pesait sur la campagne électorale, au détriment d'une droite guère vaillante. Tour de France.
En Paca «Les Français vont-ils tomber dans le panneau de l'avant-tour de 2012 ?»
En Paca (Provence-Alpes-Côte-d'Azur), les sondages donnent Michel Vauzelle (PS) vainqueur. Facilement. Si, en plus, la question sociale s'y met, la droite est mal. Lors des grèves des raffineries, le candidat UMP Thierry Mariani essayait d'en rire : «S'il n'y a plus d'essence, on prendra le TER pour faire campagne… Enfin, on essayera…» Les TER «non fiables», la faute à Vauzelle, le sortant, c'est un des thèmes de l'UMP. Manque de chance : le train n'a pas l'air de préoccuper les électeurs, qui ont surtout le chômage en tête. Mariani s'adapte : si le chômage est, en Paca, «15% plus haut que la moyenne nationale», c'est la faute du président socialiste, coupable de ne pas avoir fait de plan de relance anti-crise. Sans l'avouer, Thierry Mariani, fidèle Sarkoboy, craint de subir un vote sanction contre ce gouvernement auquel il n'a jamais appartenu, sauf dans ses rêves. Un comble. Il lui reste un espoir : que le peuple de droite se mobilise contre les grèves. «Il y a une exaspération de notre électorat de voir que chaque période