Bagarres dans le Val-d'Oise, règlements de comptes à Montpellier, à deux semaines du premier tour des régionales une atmosphère délétère s'installe. Le tour que prend la campagne n'amuse pas nos panélistes. «Ali Soumaré est mis en cause de manière honteuse par la liste UMP du département qui a dit qu'il est un délinquant multirécidiviste, je trouve ça sous terre !» s'indigne un électeur de gauche. «Le pire, renchérit un sarkozyste, c'est que les actes dont il est accusé, c'est un homonyme qui les a commis. On voit le point jusqu'où ça peut aller !»«L'UMP a voulu faire ça pour grappiller des voix au FN, analyse un homme, après c'est exagéré par les médias, et ça embrouille la campagne !»«C'est pénible, se plaint une femme, au lieu de présenter leur programme, c'est le règlement de comptes, c'est pas intéressant, ça ne donne pas envie d'aller voter !»

En Languedoc-Roussillon, la sanction prononcée par le PS est illisible : «Les colistiers de Frêche ont été exclus du PS pour deux mois, explique un cadre d'entreprise, puis il y aura une réunion des hautes instances pour savoir s'ils sont réintégrés.»«Je ne comprends pas, tempête une mère au foyer, pourquoi pendant deux mois seulement [en fait, deux ans, ndlr] ? On les exclut ou pas ? Encore une fois, ça donne une image fouillis du PS. Georges Frêche, ça fait longtemps qu'ils auraient dû le balancer et arrêter avec ses simagrées !»