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Libération

Au centre, Azouz Begag s’accroche

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Azouz Begag le 18 octobre 2006 (Reuters.)
publié le 2 mars 2010 à 0h00

Azouz Begag tient bon. Tout le monde prédisait que l'écrivain et ancien ministre à la Promotion de l'égalité des chances abandonnerait avant le premier tour. A deux semaines du scrutin, il est toujours candidat du Modem. Mais dans quel état ! Azouz Begag, 53 ans, se dit «ravagé de l'intérieur». Il dort mal, ne digère pas les «six mois de coups de batte de base-ball» infligés par ses camarades. Certains ont voulu se rallier au PS. Qui a décliné : sans l'étiquette Modem, aucun intérêt. Mais les socialistes se sont débrouillés pour que cela se sache. Alors Azouz Begag est à la tête d'une troupe assez hostile. Certains se méfient de sa fidélité à Dominique de Villepin. D'autres ne pardonnent pas d'avoir été évincés des places éligibles. «J'ai l'impression, résume Begag, d'être parti à la guerre à la tête d'une armée, et quand je suis arrivé au front, je me suis retourné, il n'y avait plus personne.» Mais François Bayrou ne l'a pas lâché, l'appelant régulièrement pour qu'il ne se désiste pas. Azouz Begag a continué sa campagne… en vantant le bilan de Queyranne. Il veut mobiliser les abstentionnistes, ciblant les quartiers populaires, se déplace avec un tabouret sur lequel il grimpe pour héler l'électeur. Il en fait des tonnes sur ses origines, rappelle qu'il n'est «pas auvergnat», qu'il veut mettre «de la harissa» dans la campagne, qu'il reste «droit dans [ses] babouches». Comme si son passage au gouvernement ne lui a