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Libération

Cinq dossiers écosensibles

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Alors que tous les candidats teintent leur programme de vert, étude de cas où, entre rentable et durable, le développement fait débat.
publié le 2 mars 2010 à 0h00

Est-ce l’effet Grenelle ? Ou simplement l’air du temps qui se réchauffe et la prise de conscience qui se précise ? Pour ces régionales, les candidats ont tous placé l’écologie en tête de gondole de leurs cahiers de propositions.

Lorsque l’on compare ces programmes avec ceux de 2004, le changement est spectaculaire. En six ans, chacun a pris soin de repeindre sa façade en vert pour chasser sur les plates-bandes écologistes. Les candidats, tous partis confondus, promettent de la région durable.

Il est beau, il est bio mon programme. De l’écotourisme à l’écoconception en passant par l’écoéconomie, on a parfois l’impression de lire une même déclaration de bonnes intentions, jusqu’à la surenchère.

Pourtant, derrière ce catalogue de propositions vertes, subsistent de profonds clivages politiques. Entre gauche et droite. Entre gauche et gauche aussi. Position radicale d'Europe Ecologie qui propose ni plus ni moins qu'une écologie de la décroissance et refuse par exemple que la région aide les entreprises polluantes. Position opposée de l'UMP qui vante une «écologie populaire», c'est-à-dire au contraire, «de croissance», où «durable» doit rimer avec «rentable».

Entre les deux, le cœur du PS semble balancer. Le président sortant adopte une posture prudente, soucieux d'«accompagner» la mutation du tissu économique vers du développement durable. Mais sans imposer, ni risquer de gêner des créations d'emplois. Exemples, avec cinq dossiers environnementaux qui fâche