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Libération

«Ça coûterait moins cher d’entretenir les digues»

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publié le 6 mars 2010 à 0h00

Chacun de nos panélistes s'est senti directement concerné par la catastrophe en Vendée : «J'ai mon frère et mon fils de 21 ans en Charente-Maritime, c'est vraiment catastrophique», témoigne une Parisienne. «Des amis ont leur maison inondée, ils ont presque tout perdu, c'est dramatique», confie un homme. La mobilisation est saluée : «Les pompiers, le gouvernement, les assurances, EDF, ils ont mis le paquet pour aider les sinistrés !» Mais la tempête n'est pas que source de compassion ou occasion de vérifier la solidité de la chaîne de solidarité nationale. Elle soulève une foultitude de questions.

Sur la qualité de notre veille météo d'abord : «J'ai de la famille qui a une maison dans le lotissement le plus sinistré, ils disent que l'alerte n'a pas été donnée assez tôt, on aurait pu s'épargner une catastrophe», explique une femme. Questions sur la capacité de l'homme à décrypter ce type d'alerte, ensuite : «Y a des effets d'annonce, explique un homme, on l'a vu pour la grippe A, à force on a du mal à savoir si ça va se passer…»

Il y a la question de savoir quels sont les responsables : «C'est la faute à l'urbanisation à outrance et à la spéculation immobilière», explique l'un. «Tout est basé sur l'argent, on continue de construire de façon intensive en zone inondable sans tenir compte des catastrophes précédentes», observe un autre.

La conduite des pouvoirs publics est elle-même questionnée : «Ce qui me