Sa «liste chrétienne», en Ile-de-France, est passée relativement inaperçue. Comme aux européennes de 2009, où le parti d'Axel de Boer, «Solidarité, liberté, justice et paix» – une centaine d'adhérents revendiqués – s'était présenté en Ile-de-France (il avait obtenu 0,16% des voix) et dans le Sud-est. Parmi les partis politiques, seuls les communistes et le Parti de gauche ont condamné l'initiative électorale de Boer, «militant tristement connu contre le droit à l'avortement», dans laquelle les communistes voient «un danger pour les libertés des femmes». «Les fous de Dieu n'ont pas leur place dans une campagne républicaine», tonnent les amis de Jean-Luc Mélenchon.
Atteinte à la laïcité et aux «droits que les femmes ont acquis de hautes luttes», voilà le double reproche adressé à cette «liste "Pro-vie"» qui, selon le Front de gauche, fait de la remise en cause de l'avortement son «principal» argument de campagne. Tête de liste (PG) à Paris, Eric Coquerel taxe Axel de Boer de «multirécidiviste» des anti-avortement qui, «avec ses troupes, semait la terreur auprès des centres IVG». «Comment peut-on admettre que des individus briguent un mandat électif au sein d'institutions de la République en s'en prenant aux libertés individuelles?», s'insurge le PCF.
«Chrétien au sens politique»
Le chef de file de la «liste chrétienne» soutient, lui, que son combat contre l'IVG «n'est pas le sujet» : «Cela s'inscrit dans notre visi