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Libération
Reportage

Avec Ali Soumaré dans le Val-d’Oise : l’offensé à l’offensive

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Accusé à tort par l’UMP et fort de sa nouvelle notoriété, la tête de liste socialiste est en campagne.
publié le 8 mars 2010 à 0h00

Il n'est ni en train de cirer le banc d'une équipe de foot ni en maison d'arrêt. Cela peut paraître inconcevable, mais Ali Soumaré, tête de liste PS dans le Val-d'Oise, fait bel et bien de la politique. Voici quinze jours, Francis Delattre, maire (UMP) de Franconville, après l'avoir comparé à un «joueur de l'équipe réserve du PSG», le qualifiait de «délinquant multirécidiviste chevronné» en lui attribuant, pour certaines à tort, plusieurs infractions, condamnations et procédures. Accusations reprises par le maire (UMP) de Saint-Leu-la-Forêt, Sébastien Meurant, la tête de liste départementale UMP, Axel Poniatowski, et jusqu'au porte-parole du parti présidentiel, Frédéric Lefebvre, au chapitre desquelles l'avocat de Soumaré, Me Jean-Pierre Mignard, devait porter plainte, notamment pour «diffamation». En attendant, le candidat, lui, «continue à faire campagne. Tous les jours». La preuve.

Deuil-la-Barre.Samedi 9 heures, café Le Balto. Baby-foot, résultats du Rapido et rediffusion du jubilé Luis Fernandez. Soumaré, qui assure avoir du ballon, en rigole : «Si j'avais été joueur de foot, je n'aurais jamais été sur le banc. Et sûrement pas au PSG !» Le candidat a beau plaisanter, les tombereaux d'attaques l'ont personnellement blessé. «J'ai un parcours d'autodidacte, je n'ai pas à rougir de mon évolution. J'ai peut-être travaillé deux fois plus que celui qui a un parcours normal.» Pour sa famille, aussi