Il n'est ni en train de cirer le banc d'une équipe de foot ni en maison d'arrêt. Cela peut paraître inconcevable, mais Ali Soumaré, tête de liste PS dans le Val-d'Oise, fait bel et bien de la politique. Voici quinze jours, Francis Delattre, maire (UMP) de Franconville, après l'avoir comparé à un «joueur de l'équipe réserve du PSG», le qualifiait de «délinquant multirécidiviste chevronné» en lui attribuant, pour certaines à tort, plusieurs infractions, condamnations et procédures. Accusations reprises par le maire (UMP) de Saint-Leu-la-Forêt, Sébastien Meurant, la tête de liste départementale UMP, Axel Poniatowski, et jusqu'au porte-parole du parti présidentiel, Frédéric Lefebvre, au chapitre desquelles l'avocat de Soumaré, Me Jean-Pierre Mignard, devait porter plainte, notamment pour «diffamation». En attendant, le candidat, lui, «continue à faire campagne. Tous les jours». La preuve.
Deuil-la-Barre.Samedi 9 heures, café Le Balto. Baby-foot, résultats du Rapido et rediffusion du jubilé Luis Fernandez. Soumaré, qui assure avoir du ballon, en rigole : «Si j'avais été joueur de foot, je n'aurais jamais été sur le banc. Et sûrement pas au PSG !» Le candidat a beau plaisanter, les tombereaux d'attaques l'ont personnellement blessé. «J'ai un parcours d'autodidacte, je n'ai pas à rougir de mon évolution. J'ai peut-être travaillé deux fois plus que celui qui a un parcours normal.» Pour sa famille, aussi