Corinne Lepage, eurodéputée et vice-présidente du Modem et patronne de CAP 21, soutient dès le premier tour la liste Europe Ecologie (EE) en Alsace. Elle explique pourquoi à Libération.
Pour quelles raisons serez-vous ce soir, à Strasbourg, au meeting d’Europe Ecologie ?
Pour deux raisons. L’Alsace est la seule région dans laquelle une nouvelle voie, ni de droite ni de gauche, peut gagner. Je la défends depuis de longues années. C’était la raison pour laquelle je suis entrée au Modem : créer ce que François Bayrou appelle la troisième voie. J’observe que le seul endroit où elle est en capacité de passer, c’est en Alsace avec la liste Europe Ecologie.
Mais il y a une liste Modem en Alsace…
Oui, et qui fusionnera au deuxième tour avec EE. Je ne suis qu’un éclaireur de ce qui peut se passer au second tour. En Alsace, pour que cette nouvelle voie gagne, il faut qu’elle arrive en tête au premier tour. Cela n’aurait pas de sens que je la soutienne après.
Quittez-vous le Modem ?
Non. Je suis allée soutenir plusieurs listes… Vendredi, j’étais en Bourgogne, où deux candidats CAP 21 sont têtes de listes départementales. Mais, j’ai fait deux exceptions. En Alsace et en Languedoc-Roussillon, où il y a un vrai combat démocratique contre Georges Frêche, j’ai apporté mon soutien à EE. Ce n’est pas pour autant que je quitte le Modem, malgré les agressions multiples dont je suis victime actuellement.
Ironie du sort, Yann Wehrling, tête de liste Modem en Alsace, est ex-numéro 1 des Verts… Votre présence aux côtés de Daniel Cohn-Bendit, ce soir, ne risque-t-elle pas de brouiller le jeu ?
Ironie du sort, oui. Mais je n’en suis pas responsable. En 2007, j’étais candidate à la présidentielle et je me suis retirée car je pensais plus important que François Bayrou fasse un gros score au premier tour. Il a fait 18%.
Est-ce un premier pas vers une adhésion à Europe Ecologie ?
Je ne sais