Huchon surfe et Duflot rame. Le président socialiste sortant de la région Ile-de-France prétend«répondre aux besoins économiques et sociaux» des 12 millions de Franciliens. La secrétaire nationale des Verts veut les faire embrayer sur «la transformation par l'écologie de l'économie et de la société». Entre le «bouclier social» du Parti socialiste et «l'écologie, maintenant !» d'Europe Ecologie (EE), c'est la dernière ligne droite à gauche dans la région capitale. Avec un avantage au socialiste en lice pour un troisième mandat. Deux profils, deux projets illustrés lors de deux déplacements.
Jeudi 25 février, Créteil. A Villa Verde, charmant resto portugais au bord d'une avenue aux allures d'autoroute, Jean-Paul Huchon, 63 ans, esquisse un pas de danse avec une élue du Val-de-Marne, tapote l'épaule réticente d'une collaboratrice. «C'est une de mes femmes du jour !» plaisante-t-il. «Huchon est amoureux de sa région. L'arrêt de gare à tel endroit, il en parle avec passion ! C'est vachement sécurisant», frétille Michèle Sabban, ex-vice-présidente et tête de liste dans ce département. Ces jours-ci, Jean-Paul Huchon se sent léger. Dans les sondages, il devance largement au premier tour sa rivale verte, Cécile Duflot, 34 ans. Au second, il écrabouille Valérie Pécresse, 42 ans, son adversaire de l'UMP. Et pour ne rien gâcher, après cinq mois de «Huchon tour» fait de trois déplacements et «300 kilomètres» par jour