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Libération
Enquête

Gérard Collomb nettoie les écuries d’Aulas

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Le maire de Lyon a déterré une vieille affaire de distribution de tracts racistes par le numéro 2 de la liste UMP dans le Rhône, un opposant au projet de grand stade du patron de l’OL.
par Olivier Bertrand et Anne-caroline JAMBAUD
publié le 9 mars 2010 à 0h00

Jean-Michel Aulas a-t-il réussi à écarter de sa route un parlementaire encombrant ? Depuis des mois, le président de l’Olympique lyonnais (OL) peste contre les obstacles que Philippe Meunier, député UMP du Rhône, dresse devant son projet de grand stade à Décines, dans la banlieue de Lyon - et dans la circonscription de l’élu. Les enjeux financiers et politiques de ce dossier déclenchent à Lyon de véritables passions. Aulas veut bâtir bien plus qu’une enceinte sportive : un véritable «OL Land», sur cinquante hectares, pour générer d’autres ressources que le football. Entre le club et les collectivités, les investissements s’élèveraient à plus de 700 millions d’euros. Ce qui attise les appétits en temps de crise.

Le vert Etienne Tête, qui s'opposait au projet, s'est vu retirer ses délégations cet hiver par Gérard Collomb, le maire PS de Lyon. Et Philippe Meunier vient de prendre à son tour un bon tacle du premier magistrat. En conseil municipal, le 1er mars, Collomb a brandi un article datant de 1992 qui racontait comment Meunier, alors étudiant, s'était fait prendre à distribuer des tracts racistes. Une boule puante comparable à celles de l'UMP en Ile-de-France lors de l'affaire Soumaré ou de Vincent Peillon évoquant le passé d'Alain Madelin et Patrick Devedjian.

Piques. Sauf que la boule lyonnaise n'a pas grand-chose à voir avec les régionales. Elle vise plutôt à neutraliser un sérieux opposant au grand stade d'Aulas. Meunier n'étant pas élu à Lyon,