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REPORTAGE

A Colombes, l'UMP veut recréer du suspense dans la bataille francilienne

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En réunion publique dans les Hauts-de-Seine, Valérie Pécresse, candidate de la majorité présidentielle en Ile-de-France, veut croire encore possible d'inverser la tendance actuelle, favorable à son rival PS, Jean-Paul Huchon.
Valérie Pécresse pose au côté de la tête de liste UMP à Paris, Chantal Jouanno et de celle de l'Essonne, Nathalie Kosciusko-Morizet, le 8 mars à Paris. (AFP/FRED DUFOUR)
par LAURE EQUY
publié le 10 mars 2010 à 1h08
(mis à jour le 10 mars 2010 à 1h08)

Elle, fatiguée? Valérie Pécresse surjoue l'étonnement: «Mais non, pourquoi voyons?» Une petite pointe d'agacement tout de même: non, elle ne s'avoue pas convaincue, non, ses colistiers ne se crêpent pas le chignon à longueur de journée. Oui, elle y croit encore, et oui, sa «détermination est sans faille», à peine entamée, à l'écouter, par les sondages qui donnent toujours son rival socialiste, Jean-Paul Huchon, gagnant au second tour. En arrivant à une réunion publique à Colombes (Hauts-de-Seine), la chef de file de l'UMP en Ile-de-France affiche un grand sourire, claque la bise à Rama Yade, numéro deux sur la liste départementale en lui donnant du «ma belle». Et, comme les membres de son équipe, venus en nombre ce mardi soir, s'efforce de jouer le suspense en misant sur les tout derniers jours pour tenter d'inverser la tendance.

En attendant l'entrée en scène de la candidate UMP, les militants distribuent des «cartons jaunes» à Huchon, le président de région sortant, ou montrent fièrement leur badge «les amis de Rama», un petit groupe de dames joue des coudes pour avoir un tee-shirt aux couleurs de Valérie Pécresse. Les colistiers et habituels des Hauts-de-Seine – Patrick Balkany, Patrick Devedjian, président du conseil général, Charles Pasqua, Frédéric Lefebvre, André Santini, Roger Karoutchi, troisième sur la liste du département, etc. – discutent debout, hésitant à se percher sur les tabourets de bar installés sur la scène.

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