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Dans le Doubs, Sarkozy ne s’abstient pas de faire campagne

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Venu parler emploi, le Président s’est affiché hier avec le candidat UMP.
Le président Nicolas Sarkozy avec des ouvriers de Schrader le 9 mars à Pontarlier (est). (© AFP Jeff Pachoud)
publié le 10 mars 2010 à 0h00

François Fillon peut dormir tranquille. Quel que soit le résultat des régionales, Nicolas Sarkozy ne le congédiera pas. «C'est un problème français que de confondre tout le temps les échéances. Elections régionales, conséquences régionales. Elections nationales, conséquences nationales», a-t-il martelé hier au cours d'une table ronde sur l'emploi et la formation, à Pontarlier dans le Doubs. Le chef de l'Etat a ainsi écarté tout remaniement d'ampleur après le 21 mars. Et pour bien enfoncer le clou, il a assuré vouloir en finir «avec cette instabilité où on change les ministres tout le temps, où dès qu'il y a un petit événement on vous demande des initiatives politiques». Fermez le ban… au moins jusqu'au soir du deuxième tour.

Horlogers. Alors que son Premier ministre sillonne les régions pour soutenir les candidats UMP (lire ci-contre), Nicolas Sarkozy a une bonne fable à servir à son auditoire du jour : «Mon rôle de chef de l'Etat n'est pas de rentrer dans une campagne.» Alors, ne lui dites surtout pas qu'il est venu en Franche-Comté pour soutenir le candidat UMP, Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la Coopération : «C'est la quatrième fois que je viens ici depuis que je suis Président. Si je ne dois pas venir quand il y a des élections, je ne verrai pas souvent la Franche-Comté !» Succès garanti devant le millier de personnes triées sur le volet. Non, si Nicolas Sarkozy a choisi de venir, à seulement cinq jours du premier