Ce n'est pas tout à fait ce qu'il a voulu dire... mais quand même. Interrogé ce jeudi matin sur Europe 1 après sa sortie d'hier sur l'opportunité de nommer Malek Boutih à la tête de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), Gérard Longuet, le patron des sénateurs UMP, a reconnu un «raccourci» de langage. Mais ne fait pas pour autant machine arrière: «Mon expression est peut-être raccourcie et maladroite, Malek Boutih est un homme tout à fait respectable, je dis simplement que la lutte conte la discrimination, elle doit être intégrée par ceux qui n'ont pas spontanément ce réflexe. (...) Dans la symbolique, ce serait bien que la lutte contre la discrimination soit appropriée par tous ceux qui ne se sentent pas concernés, qui se sentent protégés et qui au contraire doivent faire cet effort d'ouverture.»
Dès hier soir, Longuet a adressé ses «excuses» à Malek Boutih par voie de communiqué, et expliquait à Libération avoir «simplement» voulu «afficher l'idée que nos compatriotes non issus de l'immigration devaient porter la charge d'une lutte qui est bien l'affaire de tous».
Le sénateur s'est attiré un tollé mercredi en estima