Menu
Libération

Gérard Longuet, Malek Boutih et «le corps français traditionnel»

Article réservé aux abonnés
Dérapage. Le sénateur UMP a présenté ses excuses au socialiste.
publié le 11 mars 2010 à 0h00

Gérard Longuet fait fort. Pour sa première interview d’homme libéré de quinze ans de poursuites judiciaires, le président du groupe UMP au Sénat avait décidé, hier sur France Info, de dire tout haut ce que beaucoup n’osent pas dire, à droite, à propos de l’ouverture et des réformes de Nicolas Sarkozy.

Le socialiste Malek Boutih, futur président de la Halde ? «Malek Boutih est un homme de grande qualité, mais ce n'est pas le bon personnage», a-t-il expliqué. Pour le sénateur lorrain, Sarkozy serait mieux inspiré de nommer à ce poste, plutôt qu'un fils d'immigré, une personnalité issue «du corps français traditionnel», qui ferait sur elle-même «l'effort de s'ouvrir à l'extérieur». Tout en assurant comprendre les nominations d'hommes de gauche dans une «République apaisée», Longuet a suggéré qu'après Didier Migaud à la Cour des comptes et Michel Charasse au Conseil constitutionnel, il était temps d'arrêter les débauchages : «Je comprends très bien que ça ne plaise pas aux députés UMP, ni à notre électorat», estime-t-il.

Anticipant les sérieuses explications de gravures que ne manquerait pas de déclencher un trop cinglant échec de la droite aux élections régionales, Gérard Longuet a prévenu que les parlementaires entendaient, après le 21 mars, «passer les réformes au crible». Frustré d'un «vrai débat sur son utilité», il doute que la taxe carbone soit «une priorité». Quant à la suppression du juge d'instructio