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Patriat : humble d’esprit

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Opération profil bas pour le président (PS) sortant, qui doit faire face à une gauche divisée, avec Europe Ecologie d’un côté et une alliance NPA-Front de gauche de l’autre.
publié le 11 mars 2010 à 0h00

François Patriat ne résiste pas au plaisir d'exhiber une carte de la Bourgogne constellée d'épingles multicolores. Elles indiquent les villes et villages visités en six ans de mandat par le président socialiste, élu pour la première fois, en 2004, à la tête d'une liste d'union allant des communistes aux Verts. «Plus de 600 communes et plus de 12 000 kilomètres par mois, précise-t-il, et attention : il ne s'agit pas d'inaugurations, mais de vraies réunions de travail.»

Le président sortant a choisi d'adopter un profil bas, pour mieux mobiliser son électorat. «En 2004, la partie était plus facile. La droite était divisée et confrontée à un FN très haut. La gauche était unie, ce qui n'est pas le cas cette fois. Et le Premier ministre d'alors était au 36e dessous», rappelle l'ancien ministre de l'Agriculture.

«Tempo». Cette fois, dopé par ses résultats aux dernières européennes, Europe Ecologie, conduit par Philippe Hervieu, vice-président sortant de la dernière assemblée régionale, a décidé de partir sous ses propres couleurs. «Sur les problèmes sociaux et les enjeux écologiques, nous ne sommes pas dans le même tempo», constate la tête de liste régionale écolo, qui a mis six ans «pour mieux voir les différences entre eux et nous. La gauche n'est pas assurée de la victoire». Si jamais le vent du boulet sifflait trop près des oreilles du président sortant, «il n'est pas sûr que nous nous maintenions au second tour, même si no