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Libération
Interview

«Préparer la gauche rassemblée»

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Pour Martine Aubry, la droite n’assume pas sa politique et le paiera dimanche :
publié le 11 mars 2010 à 0h00

Elle y croit. Plus que jamais. A trois jours du premier tour, Martine Aubry rêve toujours d'une carte de France des régions entièrement rose. Trop gourmande ? En 2004, le PS s'était emparé de 20 régions sur 22, un quasi-grand chelem facilité par le remords nourri par l'électorat de gauche après le 21 avril, et la mobilisation sociale massive sur les retraites qui avait précédé le vote. Cette fois, nulle mobilisation dans la rue, aucun traumatisme à venger dans les urnes, même si l'anti-sarkozysme gagne du terrain. Mais la première secrétaire du PS n'en démord pas. Dans l'entretien qu'elle a accordé à Libération, elle confirme l'objectif de victoire dans les 22 régions métropolitaines. Défend, pour ce faire, le bilan des présidents socialistes sortants, et en appelle aux abstentionnistes de gauche. Relève le gant de la compétition interne à la gauche avec des Verts dopés par les européennes, tout en préparant les discussions d'entre-deux tours, qui s'annoncent chaudes. Elle revient aussi sur le cas Georges Frêche, l'embarrassant président de Languedoc-Roussillon, évoque l'affaire Ali Soumaré, la tête de liste PS dans le Val-d'Oise, accusé par la droite d'être un «délinquant multirécidiviste», et envisage la suite des opérations présidentielles.

Vous avez souhaité une «France toute rose». Le grand chelem est-il toujours à portée de main ?

Je continue à penser qu’il est possible que le PS et la gauche gagnent l’ensemble des régions. Le bilan de nos présidents est largement approuvé par les Français, qui savent qu’ils ont besoin d’eux pour les protéger co