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Libération

Un Front de gauche uni contre le Modem

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L’alliance des quatre partis espère être la «3e composante» avec le PS et Europe Ecologie, mais à certaines conditions…
publié le 11 mars 2010 à 0h00

Ils veulent «faire bouger le curseur à gauche». En clair : obliger le PS à se tourner vers eux plutôt que du côté du Modem. Et à voir les sondages, communistes et partisans de l'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon, partis ensemble en Front de gauche dans 17 régions, sont en mesure de réussir dimanche soir leur challenge : arriver devant la formation de François Bayrou. «Si le Modem baisse et le Front de gauche est en progression, ce sera l'un des faits majeurs de ces élections», veut croire Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon. Car de ce côté-ci de la gauche, on a en cauchemar l'exemple italien : l'alliance de la gauche et du centre, «sans fond politique». «Il est important de faire pièce à cette tentative de recomposition de la gauche», appuie Patrice Bessac au PCF.

Dans une brochure qui décortique les propositions de François Bayrou, Jean-Luc Mélenchon raille le «projet humaniste» du président du Modem qui «ancrera» le PS dans les «eaux de droite» : «Tout doit être fait pour éviter que le PS entraîne la gauche dans le néant de cette alliance […] Pour le PS ce sera le Modem ou l'autre gauche.»

Strapontins. Le Modem mis hors-jeu, voilà le PCF, le PG et les autres petits partis de la gauche radicale prêts à prendre racine à gauche comme «troisième composante». Outre un bon score national, passer la barre des 10% dans quelques régions (Limous