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En 2004, la «vague rose», le «21 avril à l’envers»...

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Que s'était-il passé aux élections régionales de 2004? Comment la gauche s'était-elle emparée de 20 régions sur 22? Qui était cette «Zapatera» du 28 mars? Souvenez-vous.
(Reuters)
publié le 12 mars 2010 à 12h09
(mis à jour le 12 mars 2010 à 12h11)

En attendant dimanche, Martine Aubry rêve à voix haute de «carte de France toute rose». L'UMP, de son côté, nourrit encore quelques timides espoirs de reconquête. Rééditer l'exploit de mars 2004, lorsque le PS s'était emparé de 20 des 22 régions métropolitaines. Ou effacer la fessée déculottée infligée à la droite de l'époque et au gouvernement.

A l'époque, on avait parlé de «vague rose», de «21 avril à l'envers» et, pour le tandem Chirac-Raffarin, d'une «claque», une «lame de fond nationale». Premier rendez-vous électoral marqué par le remord des électeurs de gauche, 21 mois après la présidentielle qui avait vu le PS éliminé dès le premier tour. Et premier test pour l'UMP, le «grand parti de la droite et du centre» voulu par Jacques Chirac, qui rate «son baptême des urnes» et «consacre sa division avec l'UDF». Rafraîchissement de mémoire grâce aux archives de Libération.

Premier tour: vote sanction et vote utile

C'était le soir du 21 mars 2004. La droite, alors largement majoritaire, dirige 14 régions. Elle n'ignore pas s'être «mise de nombreuses catégories à dos» - enseignants, chercheurs, monde de la culture, fonction publique, etc. Sans compter la très impopulaire réforme des retraites de 2003. Insistant sur la «portée locale» du scrutin, elle redoute un «vote sanction». Elle a raison. «La droite se prend une bonne gauche», titre Libé, au lendemain du pr