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Sarkozy met en veille la taxe carbone

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Le président de la République avait comparé l'importance de sa mesure à celle de l’abolition de la peine de mort. Il voudrait désormais lié son entrée en vigueur à l’adoption d’un dispositif équivalent dans l’Union européenne.
Nicolas Sarkozy à Marignane, le 4 mars (Jean-Paul Pelissier / Reuters)
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publié le 12 mars 2010 à 17h02
(mis à jour le 12 mars 2010 à 17h06)

A la veille d’un scrutin régional à très hauts risques pour son camp, Nicolas Sarkozy semble temporiser sur la taxe carbone, largement considérée à droite comme un impôt supplémentaire, en écartant l’idée de l’appliquer avant son instauration aux frontières de l’Europe.

Officiellement, l'objectif n'a pas varié. Comme l'a répété récemment le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, la nouvelle version de la «contribution climat énergie» retoquée par le Conseil constitutionnel fin décembre entrera en vigueur au 1er juillet.

Mais l'entretien accordé vendredi par le chef de l'Etat au Figaro Magazine, ajouté aux déclarations de ténors de l'UMP, laisse au moins présager un changement de calendrier sur cette mesure emblématique dont il avait lui-même comparé l'importance à l'abolition de la peine de mort. «Je dis très clairement que la France montrera l'exemple, que nous voulons tenir nos engagements de limitation des émissions de gaz à effet de serre, mais que nous voulons dans le même temps une taxe carbone aux frontières de l'Europe», a déclaré Nicolas Sarkozy.

«Le temps de la concertation»

«Nous n'imposerons pas à nos industriels des contraintes si, dans le même temps, on autorise les importations venant de pays qui ne respectent aucune des règles environnementales à inonder nos marchés», a-t-il précisé. Et