Menu
Libération

Ségolène Royal, la compassion dans l’œil

Article réservé aux abonnés
Régionales . La candidate cible les «gens qui souffrent».
Ségolène Royal à Poitiers, le 11 mars (Regis Duvignau/Reuters)
publié le 12 mars 2010 à 0h00

Compassion, action ! Pour sa dernière journée sur le terrain électoral avant le premier tour des régionales, hier, Ségolène Royal aura usé, jusqu'à la corde, de cette ligne affectivo-politique en deux temps. Ligne qu'en toute simplicité, elle résumait ainsi : «C'est ma priorité d'être aux côtés des gens qui souffrent pour trouver des solutions.» Et qu'elle a ensuite développée devant un millier de personnes, hier soir, dans un gymnase de Poitiers, s'adressant d'abord aux «habitants qui souffrent» pour vanter «une région qui protège et qui écoute».

Ses adversaires l'auront ciblée jusqu'à la dernière minute, sa rivale d'Europe Ecologie, Françoise Coutant, assurant qu'«elle ne fait que de la com», et son adversaire de droite, Dominique Bussereau, moquant «une star nationale, voire mondiale». La présidente de la région Poitou-Charentes, elle, a recommandé à l'électeur régional d'«envoyer, avec un seul bulletin de vote, trois messages : l'adhésion au bilan et au projet ; un vote de sanction contre le système Sarkozy et ses dégâts, un système qui épuise le pays ; un vote d'espoir, d'espérance», dans la perspective de 2012.

Tablée. Partie à 7 h 45 de Paris en TGV, Ségolène Royal débarque trois heures plus tard dans une petite exploitation agricole de Pranzac (Charente). En rase campagne. Poutres apparentes et immense tablée de productrices de lait au bout du rouleau : «Nous sommes désespérées, en colère»,