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Libération
EDITORIAL

Alternative

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publié le 13 mars 2010 à 0h00

Rarement scrutin régional aura eu une dimension aussi… nationale. Dernier vote avant la présidentielle de 2012, il peut changer le paysage politique français. Bien sûr, on peut s’en tenir à la lettre de la consultation. Dans ce cas, ceux qui jugent leur région bien gérée voteront pour la reconduction des équipes en place. Et les autres feront le contraire.

Mais beaucoup d’électeurs voudront aussi s’exprimer sur la politique nationale. Dans ce cas, ceux qui pensent que Nicolas Sarkozy a déployé des efforts méritoires dans la crise, que ses réformes sont bien orientées et que le salut se trouve plus dans l’initiative individuelle que dans la solidarité collective, voteront pour la majorité. Mais ceux qui refusent l’injustice croissante qui résulte du cours suivi depuis des lustres par les grandes démocraties chercheront autre chose.

Il s’agit désormais de préparer l’alternative aux politiques conservatrices qui ont rendu la vie de l’immense majorité plus dure et plus précaire, qui ont sacrifié l’environnement et consacré le pouvoir exorbitant des féodalités financières. Une force se dessine en France, qui va du centre humaniste à l’extrême gauche. La variété des listes permet d’en doser la couleur, plus ou moins rose, verte ou rouge. Peu importe, au fond, du moment que l’opposition, forte d’une victoire, puisse ouvrir aux Français, grâce à un projet neuf, un horizon différent.

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