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Libération

Déroute à l’horizon pour l’Elysée

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NICOLAS SAKOrZY ET L'UMP.
Nicolas Sarkozy, 12 mars. (AFP Carl de Souza)
publié le 13 mars 2010 à 0h00

Le 29 novembre, il appelait l'UMP à faire campagne «sur les grands sujets nationaux», à savoir l'identité nationale, l'immigration et l'insécurité. Vendredi, il indiquait que «le scrutin des 14 et 21 mars est un scrutin régional» et que «ses conséquences seront donc régionales». Entre les deux, un débat sur l'identité nationale qui divise au sein même de la droite et des sondages de plus en plus défavorables à l'UMP. Nicolas Sarkozy s'est donc adapté. Non seulement il n'est plus question d'aller trouver dans l'élection une approbation populaire de ses réformes, mais le Président fait tout pour minimiser le résultat du scrutin. En répétant que, quoi qu'il arrive, il ne changera pas de gouvernement, et en révélant, avant même le résultat, le programme jusqu'à la fin de son mandat.

Mais quoi qu'il en dise, le résultat influera bien sur son comportement. Une défaite générale de l'UMP, et sa liberté d'agir sera bien moindre qu'en cas de résultat moins mauvais que prévu. Avec ses interlocuteurs syndicalistes sur le sujet des retraites, le principal chantier de l'après-élections. Et avec les élus de la majorité, qui ne le portent pas dans leur cœur et n'hésiteront pas à le contester ouvertement. Mais c'est surtout avec son Premier ministre que les relations risquent de se tendre. Celui que le Président traitait de simple «collaborateur» a profité de la campagne pour se déplacer dans quasiment toutes les régions et tenir des meetings aux côtés des