Basculera-t-elle ou pas ? Depuis que les régions existent, l'Alsace a toujours opté pour la droite, démocrate-chrétienne ou gaulliste. Mais cette fois, le scrutin s'annonce très serré. A tel point que les forces de gauche, pour l'heure désunies, caressent l'espoir d'un «rassemblement majoritaire» dans l'un des deux seuls bastions (avec la Corse) de la droite depuis les régionales de 2004.
Contradictoires, les sondages ont tour à tour pronostiqué une victoire d’Europe Ecologie (EE) mené par Jacques Fernique, du PS de Jacques Bigot, puis - par deux fois - de l’UMP de Philippe Richert. L’ampleur du vote FN sera l’une des clés du scrutin. Trois des quatre sondages ont placé le parti d’extrême droite au-dessus des 10%, donc en mesure d’imposer une triangulaire qui augmenterait les chances de la gauche. A droite, on affirme en tout cas sentir sur le terrain, et notamment en zones rurales, la confirmation d’un retournement de tendance favorable. Et l’on juge qu’un bon résultat au premier tour serait de dépasser d’un ou deux points les 34% obtenus en 2004 par Adrien Zeller, président de la région, décédé il y a huit mois.
Derrière, le PS et EE, donnés légèrement sous la barre des 20%, se marquent à la culotte dans une primaire à gauche qui déterminera la couleur dominante de leur future alliance. Bigot, président de la communauté urbaine de Strasbourg, joue de son expérience pour montrer qu’il est le plus apte. EE mise sur son très large rassemblement (les Verts, les associat