Menu
Libération

Le Languedoc-Roussillon cueilli à la Frêche

Article réservé aux abonnés
Avec ses frasques, le président sortant a monopolisé la campagne, éclipsant ses adversaires.
Le président du conseil régional du Languedoc-Roussillon George Frêche, le 1er décembre 2009. (© AFP Pascal Guyot)
publié le 13 mars 2010 à 0h00

Georges Frêche forever ? Fort des réseaux et clientèles solidement installés depuis qu’il entreprit, voici quelque trente-cinq ans, de placer en coupe réglée la vie politique locale, le sulfureux président sortant devrait être réélu haut la main en son fief.

Malgré la débauche d’efforts de Martine Aubry pour s’en débarrasser. Entre le grand féodal languedocien et la patronne du PS, le match a été plutôt brutal, qui a permis au premier de flatter encore un peu plus le particularisme sudiste contre les diktats de la capitale.

Il a, aussi, totalement éclipsé les autres concurrents, l'UMP Raymond Couderc, le vert Jean-Louis Roumegas ou la FN France Jamet, tout en empoisonnant la campagne nationale du PS. Mais Martine Aubry, qui a décidé sur le tard d'investir Hélène Mandroux, maire de Montpellier, contre Frêche après ses propos sur la «tronche pas catholique» de Laurent Fabius, puis d'exclure la totalité des cadres frêchistes du PS local, ne regrette rien. «Chaque jour qui passe me laisse à penser que nous avons eu raison de le faire», martèle la première secrétaire, qui pense gagner ailleurs ce qu'elle perd ici. Et anticipe sur la fin du système Frêche, lequel, à 71 ans, a multiplié les ennuis de santé ces dernières années.

Pas sûr, néanmoins qu'une élimination de Mandroux, dont il n'est pas assuré qu'elle franchisse la barre des 10%, lui facilite la tâche. Sentiment partagé au PS : «La direction a atrocement mal géré le cas Frêche, dit un député. On