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Libération
MARINE LE PEN ET LE FN

Le pouvoir de nuisance

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Marine Le Pen, la vice-présidente du Front National à Lille, le 19 novembre 2009 (AFP Denis Charlet)
publié le 13 mars 2010 à 0h00

Marine Le Pen poursuit un seul objectif avec ce scrutin. Elle veut à nouveau démontrer qu’elle réalise les meilleurs scores du Front national de toute la France. Tête de liste du parti d’extrême droite dans son fief du Nord-Pas-de-Calais, cela fait maintenant dix ans que la vice-présidente du FN laboure ce terrain, entrecoupé d’un retour électoral sur la région Ile-de-France en 2004.

Avec quelques beaux succès à la clé. Aux législatives de 2007, elle est la seule candidate frontiste à se qualifier au second tour, avec 41,65% des voix dans la circonscription d'Hénin-Beaumont. Lors de la municipale partielle de cette même ville en juillet 2009, le FN obtient plus de 47% au second tour. Elle parle alors «d'une défaite qui a tout de même un petit goût de victoire».

Ce bilan conforte sa position de principale prétendante à la succession de son père à la tête du Front national lors du congrès du parti, prévu à l'automne. Mais elle regardera avec attention le score réalisé en Rhône-Alpes par Bruno Gollnisch, son principal concurrent à la présidence du FN et un temps intronisé par Jean-Marie Le Pen comme son «dauphin».

Pour Marine Le Pen, ce scrutin doit également marquer le retour du Front national sur la scène électorale. Le parti d’extrême droite rêve de pouvoir user de son pouvoir de nuisance vis-à-vis de la majorité présidentielle en se maintenant au second tour dans un maximum de région : il pourrait être présent dans une demi-douzaine voire une dizaine de régio