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Libération
MARTINE AUBRY ET LE PS

Le tremplin tant attendu

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Martine Aubry le 11 mars au Cirque d'hiver à Paris (© AFP Joel Saget)
publié le 13 mars 2010 à 0h00

L’avenir politique de Martine Aubry s’annonce-t-il aussi rose que la carte de France des régions, qu’elle espère entièrement repeinte, au soir du deuxième tour, aux couleurs de son parti ?

La victoire annoncée devrait incontestablement faire progresser l’entreprise politique de la patronne du PS. Installée dans la douleur aux commandes d’un parti déchiré par le congrès de Reims, Martine Aubry, après des premiers mois abominables et une mémorable raclée aux européennes de 2009, s’est progressivement installée dans le tailleur de la chef de l’opposition.

Le score du PS, le 21 mars, devrait logiquement l'installer en bonne position sur la rampe de lancement présidentielle. L'intéressée évite soigneusement le sujet : «Ma mission en tant que première secrétaire du PS est de mener l'année 2010 avec succès : le projet, la rénovation, le rassemblement de la gauche.»

Un calendrier qui sonne néanmoins comme un plan de carrière, sa position institutionnelle lui offrant la maîtrise du timing des opérations. Sans aucune garantie, néanmoins : François Hollande, qui avait réalisé un quasi grand chelem en 2004, n'avait pu se présenter aux primaires de 2006… Et nombre de camarades d'Aubry ne l'entendent pas de cette oreille. «Il faut faire attention, prévient le député Guillaume Garaud, proche de Ségolène Royal. Les Français ne vont pas voter pour ou contre le premier secrétaire du PS, ni désigner le candidat de la gauche à la présidentielle.» Car beaucoup sont sur le