A la hauteur des rêves de «carte toute rose» de la patronne socialiste et même au-delà. Le PS et l'UMP sont donnés, respectivement, à 29,5% et à 27%, selon les estimations nationales de TNS-Sofres.
Le parti de Martine Aubry, qui a doublé la majorité présidentielle, dispose de solides partenaires sur ses arrières avec, notamment, Europe Ecologie à 12,5%. Mais le rassemblement écologiste gagne de justesse son pari de s’installer comme troisième force politique du pays, compte tenu d’une remontée surprise du FN (11,7%).
Si le bloc de gauche confirme son statut d’ultrafavori, sa victoire est à minorer compte tenu du taux d’abstention record qui tournerait autour de 53,5%, selon TNS-Sofres.
L'UMP n'a pas réussi à déjouer les pronostics. En ayant fait l'unité des formations ralliées à Nicolas Sarkozy - de la Gauche Moderne et des Progressistes au MPF de Philippe de Villiers, en passant par le Nouveau centre -, la majorité présidentielle dispose de très modestes réserves de voix. Elle se consolait, ces derniers jours, en écartant le facteur «arithmétique» -dixit le porte-parole Frédéric Lefebvre - pour jouer le second tour sur «la dynamique». Laquelle n'apparaît guère suffisante pour inverser la tendance des sondages. D'autant que dans plusieurs régions où elle nourissait encore quelques espoirs, l'UMP risque fort de se retrouver dans des triangulaires, face à un FN en mesure de se maintenir, comme en Franche-Comté, Champagne-Ardenne, Centre