Pas encore le grand chelem. Mais une pole position nette et sans bavure, qui prend ce matin des allures de divine surprise pour les socialistes. Au fil de cette terne campagne régionale, de plus en plus enivrés par des sondages qui sentaient plutôt bon pour eux, ils s'étaient pris à rêver de talonner, voire de faire jeu égal avec l'UMP. Avec 29,5% des voix, selon les estimations TNS Sofres, contre 27% à la formation présidentielle, les voilà devant celle-ci, à trois longueurs. Et, du coup, aux anges. «C'est une excellente première mi-temps pour le PS», jubilait Laurent Fabius, soulignant que «beaucoup d'électeurs ont voulu dire qu'ils n'étaient pas d'accord avec la politique de Nicolas Sarkozy». Mais ce n'est pas seulement sur la sanction électorale frappant l'occupant de l'Elysée qu'ont voulu surfer les socialistes, qui ont illico cherché à vendre le scénario d'un retour du PS en tête de gondole politique. «Les Français ont placé le PS en tête de la gauche», a souligné Martine Aubry, ne manquant pas de rappeler que son parti «atteint un de ses plus hauts scores historiques».
Progression. Les socialistes, grands gagnants d'un scrutin important : la chose, ces derniers temps, était plutôt rare, et les intéressés n'ont pas manqué de le marteler. Car cette victoire est d'autant plus remarquée qu'ils reviennent de loin. De bonne guerre, ils souligneront la progression réalisée, en neuf mois, par rapport à la raclée (16,48%) reç