Pour Valérie Pécresse, la soirée d'hier avait un parfum de revanche. Mais, comme les autres têtes de liste UMP, elle n'a guère de chance de l'emporter dimanche.Très critiquée au sein de l'UMP par ceux qui jugeaient sa campagne décevante et brouillonne, la ministre de l'Enseignement supérieur s'en tire plutôt moins mal que ses amis de l'UMP : 28 %, presque 3 points d'avance sur Jean-Paul Huchon. «Madame Pécresse n'a pas de réserve de voix, s'est réjoui le président (PS) sortant. Elle va stagner dans des eaux qui ne lui permettent pas d'avoir la majorité. Je pense être élu avec plus de 50%.» Mais le Premier ministre veut encore y croire. François Fillon avait laissé ouvert son agenda d'aujourd'hui afin d'aller soutenir le plus prometteur - ou le moins désespérant - des candidats de la majorité. Il sera ce matin à Sèvres (Hauts-de-Seine) aux côtés de Valérie Pécresse.
«Pas de graffitis». Dans la capitale, les militants de la majorité n'ont pas caché leur effarement en découvrant le taux d'abstention: 56,5%. «Cette élection n'intéresse personne», se désolait hier un responsable UMP de Paris. Un militant racontait ainsi que sur les panneaux électoraux, les affiches sont restées immaculées: «Pas de graffitis, pas de déchirures, rien. Je n'avais jamais vu ça.»
A la chasse aux voix, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno, tête de liste dans la capitale, a fait des appels du pied à l'électorat d'Europe Ecologie, ce «va