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Analyse

La gauche en tête, l’abstention aussi

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Avec une moyenne nationale à 29,5% rien que pour le PS, l’opposition se place nettement devant le parti présidentiel. Mais l’autre chiffre à retenir de ce premier tour est celui du nombre d’électeurs qui ne se sont pas déplacés : 53,5% des Français n’ont pas voté, hier.
publié le 15 mars 2010 à 0h00

Un vainqueur symbolique, l’abstention. Un vainqueur politique, la gauche. La droite gouvernementale est, elle, KO. L’UMP subit une déroute électorale, doublée d’une humiliation : celle d’arriver derrière le PS, crédité de près de 30% des suffrages, selon TNS-Sofres. Avec 12,5%, Europe-Ecologie s’impose sur le fil comme troisième force politique du pays. La coalition écolo devance de très peu le Front national (11,7%) qui, loin de ses derniers ratés électoraux, marque son retour au premier plan. Quant au Modem (4%), il s’effondre.

Imposée par Nicolas Sarkozy, la stratégie d'union dès le premier tour de toutes les formations de droite se solde par un fiasco. Refusant d'admettre la défaite, les responsables de la majorité se sont succédé pour affirmer, à l'instar du porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, que «rien n'est joué». Pour se sauver du naufrage, le parti de Sarkozy mise sur un sursaut de son électorat au second tour. François Fillon, lui, a lancé dès hier soir un «appel à se mobiliser». Il a également fait des clins d'œil aux électeurs écologistes en mettant en avant le bilan du Grenelle de l'environnement…

Vote sanction. Avec un peu moins de 47% d'électeurs s'étant rendus aux urnes, jamais un scrutin régional n'avait connu une si faible participation. La crise est passée par là et la parole politique semble plus dévaluée que jamais. Une telle abstention au premier tour laisse des marges de progression à toutes les formations encore