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Libération

Le Modem se fait tout petit

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Avec seulement 4% des voix, Bayrou échoue à s’imposer.
publié le 15 mars 2010 à 0h00

Pari perdu pour François Bayrou. Un de plus. Après son échec aux européennes de juin, le Modem s'avère incapable d'imposer la troisième voie entre la droite et la gauche tant souhaitée par son leader. Un échec reconnu en direct par Bayrou pour qui «l'état du pays a dépassé la cote d'alerte : notre pays va mal». «C'est un mauvais jour pour nous», a admis le centriste, dont les candidats ne recueillent qu'entre 4 et 5% des suffrages dans l'ensemble des régions.

«Etre minoritaire, c'est une déception, un désagrément, un passage un peu rude mais ce n'est pas une honte», a-t-il tenté pour réconforter ses troupes, en les assurant «qu'une vérité, même minoritaire, restait une vérité : on ne pourra pas reconstruire dans l'affrontement sourd d'un camp contre l'autre». Mais hier soir, le Modem n'avait pas grand-chose à faire entendre. «Il n'y a ce soir pour nous qu'une seule chose à dire : facile ou difficile, peu importe, il faut continuer le combat pour un autre projet de société, d'autres valeurs», a martelé Bayrou.

Seul a avoir dépassé la barre fatidique des 10% au premier tour pour pouvoir concourir au second, Jean Lasalle, fidèle parmi les fidèles de Bayrou et tête de liste Modem en Aquitaine, entend bien se maintenir dimanche prochain. «C'est un nouveau match qui commence et, avec 52% des électeurs qui n'ont pas voté, je peux vous assurer que la messe n'est pas dite», s'est félicité le candidat, crédité de 11,36% des voix. Un