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Décryptage

Le Pen: «On nous a enterrés trop tôt»

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Fort de ses 11,6% au premier tour des régionales, le parti d'extrême droite impose 12 triangulaires dimanche prochain.
Jean-Marie Le Pen le 14 mars 2010 à Nice (© AFP Stephane Danna)
publié le 15 mars 2010 à 14h47
(mis à jour le 16 mars 2010 à 9h34)

On le disait plombé politiquement depuis la présidentielle de 2007, noyé financièrement et vidé d'une grosse partie de sa masse militante... Et pourtant, le Front national, en créant la surprise, dimanche soir au premier tour des régionales avec un score de 11,6% (2,2 millions de voix), a montré qu'il était toujours capable d'empoisonner la vie politique française.

«Le FN est revenu au premier plan de la vie politique», claironne son président Jean-Marie Le Pen, ce lundi, en conférence de presse à son siège de Nanterre (Hauts-de-Seine), s'autorisant un calembour: «C'est Le Pénix qui renaît de ses cendres!» Fort d'un «succès indéniable», le leader d'extrême droite de bientôt 82 ans, croit son parti de nouveau en mesure de jouer, sinon les arbitres, du moins les trouble-fête dans les 12 régions où il peut imposer des triangulaires.

S’il est en net recul sur les régionales de 2004, (14,7% au premier tour, 3,56 millions de voix), le FN s’offre une remontée spectaculaire sur ses piètres scores des européennes (6,8% des voix) et des législatives de 2007 (4,29%). Dans le détail, ce sont en Paca et en Nord Pas-de-Calais, où les Le Pen père et fille tirent les listes, que le FN enregistre ses meilleurs scores.

Pour sa dernière bataille électorale, Jean-Marie Le Pen, passe même tout juste la barre des 20%. En Nord-pas-de-Calais, après s’être qualifiée pour le