Le Président est heureux en ménage. Et il l'a fait savoir. Hier, c'est collé au plus près de sa femme qu'il est allé voter. A 12 h 45, M. et Mme Sarkozy ont fait leur entrée main dans la main dans le lycée Jean-de-la-Fontaine, à Paris XVIe. Puis, les deux époux, qui ne se sont séparés qu'un seul instant dans l'isoloir, ont, tout sourire, mis leur bulletin dans l'urne l'un après l'autre, avant d'aller tous deux serrer quelques mains, et de s'engouffrer dans la voiture présidentielle.
En politique, c'est une autre affaire. Nicolas Sarkozy est le principal perdant de ce premier tour. En tant que chef de la majorité, une défaite de la droite est naturellement la sienne. Mais c'est surtout l'échec de sa propre stratégie. D'abord celle de l'union de toutes les composantes de la majorité dès le premier tour. C'est lui qui, dès l'été 2009, avait enjoint l'UMP de s'allier à toutes les composantes de la majorité (Nouveau Centre, Gauche moderne, MPF de Philippe de Villiers, chasseurs…). Il espérait répéter la stratégie gagnante des européennes de 2009 où l'UMP, seule à droite, avait largement devancé le PS. Cette fois, il s'agissait juste de s'adapter à un scrutin à deux tours, en espérant que le «rassemblement dès le premier tour créé une dynamique gagnante au second». La deuxième place des listes de la majorité met à bas de telles espérances et montre à quel point la droite est seule tandis que l'opposition, même divisée, est forte.
Deuxième échec personn