Un scrutin et ça repart. Hier, au siège du parti à Nanterre (Hauts-de-Seine), flanqué de sa fille Marine et de Bruno Gollnisch, vice-présidents du FN, Jean-Marie Le Pen s'est félicité des résultats des régionales, un «succès indéniable» : «Le Front est revenu au premier plan de la vie politique française, c'est Le Penix (sic)», a claironné le leader frontiste, en se comparant à l'oiseau mythologique qui renaît de ses cendres. «Sarkozy nous a volés, il ne nous a pas tués», a-t-il fanfaronné, heureux d'user de son pouvoir de nuisance à l'encontre de la droite dans les 12 régions métropolitaines (sur 22) où le FN sera présent au second tour. Et là où son parti sera absent, il s'est refusé à donner de consigne de vote. Explication de la fille : «Il faut sortir du pacte "UMPS".»
Selon un cadre du mouvement, «les électeurs de droite détournés du FN par Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2007 et aujourd'hui déçus sont revenus vers nous». Plus précisément, analyse Jérôme Fourquet, de l'Ifop, «le FN a retrouvé la partie la plus véhémente d'un électorat de droite classique», composé notamment de petits commerçants, d'artisans, de travailleurs modestes et de retraités frappés par la crise. Pour lui, ces électeurs «ont cru, en 2007, au discours du "travailler plus pour gagner plus" et à l'éloge de "la France qui se lève tôt" de Nicolas Sarkozy». «Les méthodes qui ont montré leur efficacité en 2007 ne feront plus recettes en 2012. Les é