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Libération

L’Elysée en flagrant déni de défaite

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Sûr de lui, Nicolas Sarkozy justifie sa stratégie d’union, en adepte de la méthode Coué.
Au lendemain du mauvais score régional de la majorité, Nicolas Sarkozy, qui exclut tout changement de stratégie, est en butte à des critiques au sein de son propre camp, susceptibles de s'amplifier en cas de confirmation de l'échec le 21 mars. (© AFP Carl de Souza)
publié le 16 mars 2010 à 0h00

L'autruche est-elle devenue l'animal symbole de la droite? Après avoir connu le score le plus bas sous la Ve République, le parti de la majorité se comportait hier comme s'il n'avait pas pris de claque. A l'image de Nicolas Sarkozy pour qui il n'y a pas eu de défaite dimanche. Et à qui il paraît encore possible de faire mieux qu'en 2004, en remportant au moins trois régions en métropole. C'est ce que le Président a expliqué aux chefs de la majorité réunis hier matin à l'Elysée.

Vibrionnant. Devant des élus fatigués par la campagne, Nicolas Sarkozy a fait son show, toujours aussi sûr de lui et vibrionnant. Selon lui, la majorité s'est globalement bien comportée au cours d'une élection de «mi-mandat» dans un «contexte de grave crise économique», si l'on compare avec la situation des travaillistes anglais ou des démocrates américains. Les candidats dont le score a approché ou dépassé les 30 % ont été félicités, comme Christophe Béchu (Pays de la Loire), Alain Joyandet (Franche-Comté) ou Dominique Bussereau (Poitou-Charentes). Ceux dont le score est plus proche de 20 % (à l'image de Xavier Darcos, en Aquitaine), ont en revanche tout à craindre du courroux présidentiel…

Sans surprise, Sarkozy a aussi justifié sa stratégie d'union de la droite. Avec une mauvaise foi confondante : «L'UMP est en tête dans neuf régions, contre six en 2004, détaille un de ses conseillers. Par rapport aux mêmes élections, le Front national est en