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Libération

A droite, motus et langue de bois

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François Fillon a dénoncé hier les voix discordantes dans la majorité. Premier visé : Alain Juppé. Mais face à la débâcle annoncée aux régionales, des élus haussent le ton.
Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP, et le Premier ministre, François Fillon, à Paris mardi. (Charles Platiau / Reuters)
publié le 17 mars 2010 à 0h00

Pour les règlements de comptes, on est prié de patienter jusqu'à dimanche. Alors qu'il venait de présider, hier, au siège de l'UMP, une dernière réunion du «comité de liaison de la majorité», François Fillon a vivement critiqué «ceux qui choisissent l'entre-deux tours pour formuler des critiques sur l'action du gouvernement ou leur formation politique». Premier visé - mais pas le seul - son prédécesseur à Matignon Alain Juppé qui, dans un billet posté lundi sur son blog, invitait la majorité à corriger son action pour qu'elle soit «mieux comprise et acceptée par une opinion que la crise déboussole». Prenant l'exact contre-pied de l'analyse officielle, l'ancien Premier ministre estimait que le premier tour des régionales, dimanche, était «un échec collectif», marqué par une «poussée des gauches» et une «remontée du Front national, servi par les polémiques ambiguës soulevées à l'occasion de l'inopportun débat sur l'identité nationale».

Tribune. Tout en appelant, lui aussi, à «la mobilisation générale», le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, s'est d'ores et déjà proposé de donner une tribune aux mécontents. «Bien entendu, le moment venu, nous devrons ensemble tirer les enseignements de ce scrutin», écrit-il dans une lettre adressée hier aux 310 députés UMP. Rendez-vous est déjà pris mardi matin pour une réunion extraordinaire - sans les ministres -, avant la traditionn