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En Bretagne, l’irréductible Le Drian résiste au siège écologiste

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Le vert Guy Hascoët exigeait quatorze places éligibles pour former une liste d’union. Le président PS sortant en proposait dix… Ils partiront séparés.
publié le 19 mars 2010 à 0h00

La fusion entre les listes de Jean-Yves Le Drian (PS) et celles de Guy Hascoët (Europe Ecologie) était-elle possible ? Chacun assure l'avoir souhaitée. Mais les choses, dès le départ, étaient compliquées. Durant la campagne, Jean-Yves Le Drian l'a répété : il avait bâti une liste «de rassemblement» pour le premier tour comme pour le second. Autrement dit, la fusion peut-être, mais pas forcément. Le président sortant a eu du mal à digérer le choix des Verts et de l'UDB (Union démocratique bretonne) qui, après avoir gouverné à ses côtés, ont décidé de faire cavalier seul. «Pourquoi ne sont-ils pas venus à l'appel que j'avais lancé ?» s'interrogeait-il encore mardi. «Faut-il s'excuser d'exister ?» répliquait Guy Hascoët.

Logiques inconciliables. Le candidat socialiste estimait avoir d'autant plus les coudées franches que sur ses listes figurent des Verts dissidents et des écologistes indépendants regroupés sous la bannière Bretagne Ecologie. Onze au total, dont au moins quatre éligibles. «Les Bretons ont voté pour une équipe, un projet, un candidat, je me dois de respecter leur vote», a-t-il insisté après avoir obtenu 37,19% des suffrages au premier tour. Dès lors, deux logiques inconciliables se sont affrontées : Guy Hascoët s'en est tenu à réclamer les 14 sièges correspondant au mode de calcul appliqué dans toutes les autres régions. Pour Le Drian, pas question de partager la vingtaine de places de la prime majoritaire (25%