«Cela fait des mois que nous dénonçons la pression du chiffre, les baisses d'effectifs, la montée de la violence haineuse et gratuite contre la police», a rappelé hier Nicolas Comte, leader du plus gros syndicat de gardiens de la paix, Unité-SGP police (48%), au commissariat de Dammarie-lès-Lys (Seine-et-Marne). Si Nicolas Sarkozy se targue d'avoir fait reculer la délinquance de 14% en sept ans, les violences se multiplient inexorablement. De quoi ternir le bilan de sa politique en matière de sécurité.
Les «atteintes volontaires à l'intégrité physique» ont en effet augmenté de 14% depuis 2003. Ces violences qui avaient touché, à l'époque, 390 000 personnes en ont visé l'an passé 456 000, soit 66 000 supplémentaires. La recrudescence des violences dans la société cible également les «fonctionnaires dépositaires de l'autorité». Surtout dans certains départements sensibles. A en croire Nicolas Comte, «les violences contre les policiers ont augmenté de plus de 30% dans l'Essonne et en Seine-Saint-Denis depuis 2005», année des émeutes dans les banlieues.
Effectifs. Les «atteintes aux biens» ont, elles, bien chuté de 22% en sept ans. Les vols en tout genre - sacs à main, portefeuilles, téléphones mobiles, véhicules - ont nettement reculé. A eux seuls, les vols d'automobiles ont dégringolé de moitié. Et pas seulement grâce à l'efficacité policière, mais surtout grâce aux systèmes d'alarme et de protection dissuasifs instal