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Analyse

Vent de panique à l’UMP

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Face au naufrage annoncé du second tour, le parti présidentiel change encore de cible électorale.
Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, et le Premier ministre, François Fillon à Paris le 16 mars. (Charles Platiau / Reuters)
publié le 19 mars 2010 à 0h00

Après le déni de défaite, le sauve-qui-peut. Depuis dimanche soir, et la gifle du premier tour, le pouvoir est aux abois. Comme si l’aiguille de sa boussole politique s’était emballée, l’exécutif ne parvient pas à tenir un cap, à donner une ligne cohérente à sa campagne de second tour des élections régionales. A vouloir draguer un jour l’électorat écologiste, l’autre celui du Front national en ressortant les vieux pots sécuritaires, la triplette Sarkozy-Fillon-Bertrand inquiète davantage qu’elle ne rassure ses troupes UMP et tous ceux qu’elle aimerait séduire.

Lundi et mardi, les fameux éléments de langage concoctés par l’Elysée se concentraient sur le thème «rien n’est encore joué». Tous les ténors de la majorité ont alors donné de la voix pour vanter les mérites du Grenelle de l’environnement et expliquer que socialistes et écologistes n’étaient d’accord sur rien localement. Qu’importe si, dans le même temps, la taxe carbone est violemment combattue par les parlementaires UMP et si Nicolas Sarkozy a indiqué vouloir s’asseoir sur les contraintes du Grenelle pour les agriculteurs…

Virage. Mais mardi soir, patatras ! Le PS et Europe Ecologie parviennent sans drame à un accord national (sauf en Bretagne) pour fusionner leurs listes. Pour Sarkozy et l'UMP, il faut changer d'urgence de cible électorale. Virage à droite toute et retour aux fondamentaux : la sécurité et les rodomontades. Dans un mélange de précipitation et de frénésie à jouer sur la peur, François F