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Cinq régions marquées au Front

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Dans les archives de «Libé», il y a 12 ans. Lors des régionales de 1998, la droite brisait un tabou. Malgré les consignes des états-majors UDF et RPR, elle pactisait avec l’extrême droite pour conserver la présidence dans cinq régions.
publié le 20 mars 2010 à 0h00

C'est la débandade. La droite a explosé hier. Le Front national a réussi son coup. Ni l'intervention de Jacques Chirac, ni les consignes des états-majors RPR et UDF, ni les admonestations ou les menaces de Philippe Séguin et de François Léotard n'ont suffi. A de rares exceptions près, les chefs de file régionaux en difficulté face à la gauche ont croqué aux voix lepénistes pour conserver leurs régions. Et comme si ce n'était pas suffisant, Alain Madelin, président de Démocratie libérale (DL), leur a donné quitus, rompant avec le discours de la «droite républicaine». «Il ne faut être ni sourd ni aveugle ni inerte face à ce qu'expriment ces électeurs et ces élus, qui ne comprennent pas que l'on récuse par principe, les voix du FN ayant fait obstacle au PS et à ses alliés de gauche et d'extrême gauche, dès lors qu'elles ne résultent d'aucun accord ou d'aucune compromissions», a déclaré le président de DL dans un communiqué alambiqué.

Démission. Quelques heures plus tôt, Alain Madelin s'était empressé de féliciter Jacques Blanc, réélu dès le premier tour avec le renfort de l'extrême droite en Languedoc- Roussillon. Les digues cèdent. L'UDF, déjà déliquescente, se retrouve en loques. Seul, Jean-François Humbert (PPDF) s'en tire avec les honneurs. Minoritaire face à la gauche, mais élu au premier tour avec les suffrages du FN, il a préféré démissionner. Alors que François Léotard, président de la confédération, s'est battu toute la journée pour tenter d'év